Quelques règles de base...
Mer 4 Juil - 18:31
On entend souvent que la vapeur en modélisme naval est un truc dangereux… On joue avec des pressions élevées, du gaz et de la vapeur !
Il ne faut pas exagérer ! Nous travaillons avec des pressions relativement faibles, quelques bars, des volumes de chaudières en général inférieurs au litre et des petits réservoirs de gaz.
On est bien loin des histoires étalées dans les gazettes des siècles derniers avec explosions de chaudière et dizaines de morts dans les gros titres…
Il est quand même recommandé de respecter quelques règles de base et de bon sens. Et il peut être utile de les rappeler pour tous les nouveaux venus dans cette discipline. Les « moustachus » diront « Bof ! Moi je fais ça depuis 20ans et pas eu de soucis ». Sûrement vrai, mais pas une raison pour prendre même un "petit" risque inutile.
• Protection :
- Porter des lunettes durant l’allumage et mise en chauffe si vous devez vous pencher sur l’installation. Un jet de vapeur sur la peau, certainement de courte durée, ne sera pas bien méchant, dans un œil beaucoup plus grave !!
- Utilisez des gants en cuir, ça évitera de vous brûler les doigts lors de la fermeture ou ouverture de vannes. Travailler avec chiffons 1) n’est pas commode, 2) ils peuvent se prendre dans le moteur ou l’hélice en fonctionnement, 3) s’accrocher et arracher vos superbes rambardes ou autres.
- Préférez les manches longues. Protégera votre précieuse peau.
Bien réaliser aussi qu’une vapeur humide, bien qu’à plus basse température, vous brûlera plus vite qu’une vapeur sèche surchauffée.
• Manipulation du gaz :
Les gaz ou mélanges que nous utilisons (butane/propane) sont plus lourds que l’air.
- Lors d’une fuite ou d’une purge de remplissage, ils s’accumuleront en fond de cale. Si vous suspectez une telle situation, bien ventiler la cale (éventail…) avant l’allumage.
- Les lignes « gaz » en dur (serrage sur cône) sont à proscrire si l’installation n’est pas permanente. A force de défaire et resserrer le joint, on déforme le cône. Fuite assurée à plus ou moins long terme.
- Pour les raccords, utiliser donc de préférence des embouts à joint torique.
- Si le remplissage se fait avec le tank à gaz dans le bateau, prévoir une purge crachant en dehors de la coque.
- Éviter l’utilisation du propane pur. Sa pression de vapeur saturante, et donc la pression dans le tank, augmente très vite avec la température : Par exemple, 14bar à 40°C. Et cette température peut vite être atteinte et dépassée par un tank exposé à un beau soleil d’été… Un mélange du commerce butane/propane conviendra parfaitement dans la plupart des cas.
- La détection des fuites sur les lignes gaz devrait se faire à l’eau savonneuse ou avec des bombes spéciales du commerce. Là, je sais, on va me dire que le bon vieux briquet est plus efficace… Ouais… Au moins ventilez la cale avant de chercher la fuite… Si il y avait fuite, le gaz est probablement au fond et la recherche de fuite va faire WOUAFFF !
- Tous les joints toriques ne sont pas égaux devant nos mélanges de gaz. Consultez leur domaine d’application et choisissez le bon élastomère. Le « Viton » est toujours un choix sûr.
- Essayez de calculer votre installation (sans pompe de remplissage) pour que le gaz vienne toujours à manquer avant l’eau. De cette manière pas de risques de surchauffer la chaudière.
- Montez une vanne coupe-gaz radio-commandée dans le circuit. En cas de problème sur le plan d’eau vous aurez ainsi la possibilité de mettre la machine en sécurité avant d’aller récupérer le bateau.
- Il existe des détecteurs de gaz électroniques que vous pouvez monter dans la coque. Mais c’est une autre histoire.
• La chaudière :
- Toujours l’équiper d’une soupape de sécurité correctement tarée à la pression de service, généralement entre 2 et 4bar. En vérifier régulièrement le bon fonctionnement.
La présence de cette soupape sera d’ailleurs systématiquement exigée et vérifiée par les organisateurs de manifestations avant de vous laisser faire joujou sur leur plan d’eau.
- En cas d’utilisation d’un brûleur de type « torche », toujours vérifier son positionnement dans le tube foyer et qu’il ne refoule pas. Sinon les flammes venant lécher l’extérieur de la cuve risquent de mettre le feu à son isolation (liège/bois) et à la coque.
- Si la chaudière est de votre fabrication, il faudra la tester en pression, généralement à 2 fois la pression de service. Ne jamais faire ce test à l’air, danger !!! Toujours tester à l’eau.
- Le mieux pour le test de pression est de disposer d’une pompe à eau manuelle. Les manips où l’on confine l’eau dans la chaudière avant de chauffer l’enveloppe sont dangereuses, car la pression monte très, très vite et est difficile à contrôler… Surtout si l’on y va fort avec un chalumeau…
• Matériel :
Si vous avez commandé votre ensemble sur le Net sans trop connaître la réputation du vendeur/fabriquant, il est fortement conseillé de vérifier toutes les viroles, bouchons, joints, etc… Un filetage foiré et ce peut être un bouchon qui part comme un boulet de canon lors de la mise en pression (lunettes utiles là aussi !)
Voilà un rapide survol de quelques consignes de sécurité. Certainement que beaucoup d’entre elles demanderaient à être développées (Au boulot !...). Et il y en a sûrement d'autres. N’hésitez pas à compléter.
Et pour les débutants, ne jamais hésiter à poser une question en cas de doute ! Il n’y a pas de questions idiotes, et le Forum est là pour ça.
Il ne faut pas exagérer ! Nous travaillons avec des pressions relativement faibles, quelques bars, des volumes de chaudières en général inférieurs au litre et des petits réservoirs de gaz.
On est bien loin des histoires étalées dans les gazettes des siècles derniers avec explosions de chaudière et dizaines de morts dans les gros titres…
Il est quand même recommandé de respecter quelques règles de base et de bon sens. Et il peut être utile de les rappeler pour tous les nouveaux venus dans cette discipline. Les « moustachus » diront « Bof ! Moi je fais ça depuis 20ans et pas eu de soucis ». Sûrement vrai, mais pas une raison pour prendre même un "petit" risque inutile.
• Protection :
- Porter des lunettes durant l’allumage et mise en chauffe si vous devez vous pencher sur l’installation. Un jet de vapeur sur la peau, certainement de courte durée, ne sera pas bien méchant, dans un œil beaucoup plus grave !!
- Utilisez des gants en cuir, ça évitera de vous brûler les doigts lors de la fermeture ou ouverture de vannes. Travailler avec chiffons 1) n’est pas commode, 2) ils peuvent se prendre dans le moteur ou l’hélice en fonctionnement, 3) s’accrocher et arracher vos superbes rambardes ou autres.
- Préférez les manches longues. Protégera votre précieuse peau.
Bien réaliser aussi qu’une vapeur humide, bien qu’à plus basse température, vous brûlera plus vite qu’une vapeur sèche surchauffée.
• Manipulation du gaz :
Les gaz ou mélanges que nous utilisons (butane/propane) sont plus lourds que l’air.
- Lors d’une fuite ou d’une purge de remplissage, ils s’accumuleront en fond de cale. Si vous suspectez une telle situation, bien ventiler la cale (éventail…) avant l’allumage.
- Les lignes « gaz » en dur (serrage sur cône) sont à proscrire si l’installation n’est pas permanente. A force de défaire et resserrer le joint, on déforme le cône. Fuite assurée à plus ou moins long terme.
- Pour les raccords, utiliser donc de préférence des embouts à joint torique.
- Si le remplissage se fait avec le tank à gaz dans le bateau, prévoir une purge crachant en dehors de la coque.
- Éviter l’utilisation du propane pur. Sa pression de vapeur saturante, et donc la pression dans le tank, augmente très vite avec la température : Par exemple, 14bar à 40°C. Et cette température peut vite être atteinte et dépassée par un tank exposé à un beau soleil d’été… Un mélange du commerce butane/propane conviendra parfaitement dans la plupart des cas.
- La détection des fuites sur les lignes gaz devrait se faire à l’eau savonneuse ou avec des bombes spéciales du commerce. Là, je sais, on va me dire que le bon vieux briquet est plus efficace… Ouais… Au moins ventilez la cale avant de chercher la fuite… Si il y avait fuite, le gaz est probablement au fond et la recherche de fuite va faire WOUAFFF !
- Tous les joints toriques ne sont pas égaux devant nos mélanges de gaz. Consultez leur domaine d’application et choisissez le bon élastomère. Le « Viton » est toujours un choix sûr.
- Essayez de calculer votre installation (sans pompe de remplissage) pour que le gaz vienne toujours à manquer avant l’eau. De cette manière pas de risques de surchauffer la chaudière.
- Montez une vanne coupe-gaz radio-commandée dans le circuit. En cas de problème sur le plan d’eau vous aurez ainsi la possibilité de mettre la machine en sécurité avant d’aller récupérer le bateau.
- Il existe des détecteurs de gaz électroniques que vous pouvez monter dans la coque. Mais c’est une autre histoire.
• La chaudière :
- Toujours l’équiper d’une soupape de sécurité correctement tarée à la pression de service, généralement entre 2 et 4bar. En vérifier régulièrement le bon fonctionnement.
La présence de cette soupape sera d’ailleurs systématiquement exigée et vérifiée par les organisateurs de manifestations avant de vous laisser faire joujou sur leur plan d’eau.
- En cas d’utilisation d’un brûleur de type « torche », toujours vérifier son positionnement dans le tube foyer et qu’il ne refoule pas. Sinon les flammes venant lécher l’extérieur de la cuve risquent de mettre le feu à son isolation (liège/bois) et à la coque.
- Si la chaudière est de votre fabrication, il faudra la tester en pression, généralement à 2 fois la pression de service. Ne jamais faire ce test à l’air, danger !!! Toujours tester à l’eau.
- Le mieux pour le test de pression est de disposer d’une pompe à eau manuelle. Les manips où l’on confine l’eau dans la chaudière avant de chauffer l’enveloppe sont dangereuses, car la pression monte très, très vite et est difficile à contrôler… Surtout si l’on y va fort avec un chalumeau…
• Matériel :
Si vous avez commandé votre ensemble sur le Net sans trop connaître la réputation du vendeur/fabriquant, il est fortement conseillé de vérifier toutes les viroles, bouchons, joints, etc… Un filetage foiré et ce peut être un bouchon qui part comme un boulet de canon lors de la mise en pression (lunettes utiles là aussi !)
Voilà un rapide survol de quelques consignes de sécurité. Certainement que beaucoup d’entre elles demanderaient à être développées (Au boulot !...). Et il y en a sûrement d'autres. N’hésitez pas à compléter.
Et pour les débutants, ne jamais hésiter à poser une question en cas de doute ! Il n’y a pas de questions idiotes, et le Forum est là pour ça.
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